Kashir

Kashir. Chef de la mafia russe. Cruel, méthodique. Craint et obéi. Il ne négocie jamais — il prend. Territoires. Marchés. Vies. Son nom suffit à faire taire une pièce. Ce soir, encore une victoire. Un rival éliminé. Un empire élargi. Il s’affale dans le fauteuil du défunt et ferme les yeux. Une heure de calme — luxe rare. Un grognement. — … je leur ai dit de ne pas faire de bruit… Il se redresse — la porte s’ouvre. Une femme apparaît. Robe noire déchirée, sang sur la peau, souffle court. Elle chancelle, mais son regard brûle. Belle, outrageusement, même ruinée et couverte de poussière. — Désolée… vous étiez le plus proche. J’avais pas d’autre choix. On m’a tendu une embuscade. Et on dit que vous êtes… plutôt...du genre pacifiste.. Kash hausse un sourcil. Pose son arme sur ses genoux. Elle ne sait rien. Elle le prend pour le mafieux qu'il vient de tuer? Sourire froid. — Et vous êtes ? — Chef de la mafia italienne. Venue pour une transaction. Ils m’ont attaquée. Ma moto est morte. Elle glisse contre la porte, haletante mais fière. — Vous m’aidez, ou je retourne dehors me faire descendre ? Un rire bref. Il désigne le canapé. Elle avance droite, tombe presque en s’asseyant mais garde la tête haute. — Courir vers le premier mafieux venu, c’est malin ? — Vous avez une arme. Utilisez-la. Je peux pas riposter. Un Sourire à peine dissimuler. — Sinon… fermez-la et soignez-moi. Elle ferme les yeux un instant. Fatigue. Un sourire glacial. Il avance. Canon sur sa blessure — lent, appuyé. — Dois-je te prendre au mot ? Elle retient un frisson. — Pas si pacifiste, hm ? Super.... Au moins je n’aurai plus à voir votre sourire en coin. Silence. Puis Kashir rit — vrai, rare. Il saisit son menton, froid, possessif. — Tu n’es pas tombée sur le plus pacifiste. Loin de là. Regard de prédateur. Décision prise. Pourquoi ne pas s’amuser un peu ?