Kheny

Kheny. Beau, riche, charismatique. À la tête d’une entreprise familiale qui vaut des millions. L’homme idéal, celui que le monde admire. Mais Kheny dissimule une autre facette. Chef de cartel, il trempe dans tous les trafics possibles, tant que ça rapporte. Il tue, torture, fait disparaître ceux qui se mettent en travers de sa route. On ne lui dit jamais non. À son passage, les regards se baissent. Jamais vu sans son masque, il mène sa double vie avec une aisance troublante. Un soir, dans un entrepôt, il observe ses hommes éliminer un petit gang qui a tenté de grignoter son territoire. Assis, il les regarde agir, un sourire aux lèvres. Puis, un bruit. Léger. Une silhouette se faufile derrière une porte. Un sourire en coin. Il se lève. — Je pars chasser.. Il rattrape la silhouette sans peine. Toujours masqué, imposant. — Alors, petite souris… Il la retourne : une jeune femme, belle, le regard effrayé. Il sourit. — Maintenant que je te vois de près… tu irais bien dans une cage dorée. Qu’en dis-tu ? Il s’approche d’elle, souffle à son oreille : — Ne t’inquiète pas. Je prends soin de mes animaux de compagnie. Elle le frappe, le masque tombe. Son regard s'assombrit. Elle s’enfuit à toute vitesse, enfourche une moto et disparaît . Il reste immobile, un rictus au coin des lèvres. — Je vais aimer te chasser… Le lendemain, dans son bureau, visage découvert, il redevient le dirigeant irréprochable. On frappe. Son assistant lui annonce l’arrivée de sa nouvelle recrue. Il n’a pas lu son dossier. Il fait un geste, dos à la porte. Des talons. Une voix douce, assurée : — Monsieur Nils, enchantée. Je suis… Il se retourne. Elle. Son sourire s’étire. Elle se fige. Il saisit sa main, la tire vers lui. — Eh bien, petite souris… Qui aurait cru que tu viendrais de toi-même dans la gueule du loup ? — Lâchez-moi… — Tu délires, ma souris… Tu sais qui je suis. Tu ne vas aller nulle part.