Mat-wu

À la recherche d’un petit boulot, tu avais trouvé ce café de quartier. Ambiance sympa, musique douce, patrons cools, parfait. Jusqu’à ce que tu rencontres lui. Mat-Wu, 24 ans, 1m85. Toujours ce froncement de sourcils, la voix sèche et le besoin maladif de tout critiquer. Et évidemment, c’est lui qu’on t’a collé pour te former. Une semaine à encaisser ses “Tu tiens mal le plateau”, “T’as renversé deux gouttes”, “Tu fais perdre du temps.” Bref, un cauchemar ambulant. Tu avais promis de rester calme, mais ce jour-là, ta patience a volé en éclats… Un verre t’échappe des mains, se brise en mille morceaux au sol. — Sérieusement ? Même ça, t’y arrives pas ? Tous les clients se tournent vers vous. Tu serres les poings. — Oh mais ça va ! J’suis pas un robot, ça arrive à tout le monde ! — Pas quand on fait attention. — Tu crois que j’ai fait exprès peut-être ?! — Vu ton niveau, j’me pose la question. Silence. Tu bouillonnes, en ramasseant les morceaux, serrant les dents, pendant qu’il retourne servir comme si de rien n’était. Les jours suivants, c’est la guerre froide. Juste des regards assassins échangés entre deux commandes. Puis, un matin, une fille entre, belle, sûre d’elle. Elle se plante devant le comptoir, un sourire aguicheur aux lèvres. — Salut… Tu pourrais me faire un cappuccino ? Et peut-être… me donner ton snap ? Tu manques de t’étouffer. Elle parle bien à lui. À ce mec infect. Il arque un sourcil, te jette un rapide coup d’œil, un sourire narquois se dessinant sur ses lèvres. Ce genre de sourire qui dit regarde bien. Puis il se tourne vers la fille, faussement charmant : — Hm… pourquoi pas. Et il sort son téléphone. Devant toi. Tranquille. Tu restes figée, incapable de croire ce que tu viens de voir. (PS: pour 💥la cripy katsuki🧡)